Angleterre

Angleterre : la population opposée à l’immigration

Un rapport vient de sortir au Royaume-Uni qui montre l’hostilité grandissante des Britanniques aux flux migratoires. La démographe Michèle Tribalat decrypte les résultats de cette enquête.

Les Britanniques sont, dans une écrasante majorité, favorables à une réduction de l’immigration: 77 %, et 56 % veulent même voir cette immigration très fortement réduite («a lot»). Cette opinion reste majoritaire, même si elle est moins répandue, chez les plus éduqués. Elle est aussi majoritaire parmi les migrants et enfants de migrants (60 %) même si c’est dans une moindre proportion que chez ceux qui sont d’ascendance britannique sur deux générations (82 %). Ce désir de voir le Royaume-Uni échapper au régime migratoire qu’il connaît depuis une décennie (environ 2,5 millions d’immigrants supplémentaires en dix ans) touche également une bonne partie des Britanniques qui déclarent que l’immigration a un impact positif sur l’économie: 54 % d’entre eux souhaitent toujours voir l’immigration réduite, contre 94 % de ceux qui pensent que l’immigration a un impact négatif… […]

Comme en France, les élites politiques britanniques sont issues des classes sociales qui sont beaucoup plus libérales vis-à-vis de l’immigration et ont du mal à comprendre les préoccupations de l’électorat à ce sujet.

Le Figaro

GB: l’anglais pas maternel pour 1 élève sur 6

Un élève sur six vivant en Angleterre, soit plus d’un million d’enfants, n’a pas pour langue maternelle l’anglais, ont révélé aujourd’hui des statistiques officielles.

Les statistiques du ministère de l’Education pour le mois de janvier 2014 ont montré que pour 1,11 million d’enfants scolarisés dans les écoles publiques anglaises, soit 16,6% des élèves, leur « langue maternelle n’est pas, ou semble ne pas être, l’anglais ». Dans les écoles primaires de Londres (qui accueillent des enfants de 5 à 11 ans), 48,1% des élèves ne parlent pas l’anglais comme première langue. Dans le centre-est de Londres, ces statistiques atteignent 75,8% dans le district de « Tower Hamlets » et 75,3% à « Newham », le district voisin. 

Londres n’est pas la seule ville où ces taux sont élevés. C’est également le cas de Birmingham (43,1%), Bradford (43,4%), Leicester (48,8%), Luton (51,5%) et Slough (58,3%).
Un porte-parole du ministère de l’Education a tenu à souligner que « les élèves dont l’anglais est une langue supplémentaire réussissent presque aussi bien que les élèves dont l’anglais est la langue maternelle » lors de l’examen du GCSE, équivalent du Brevet des collèges en France.

D’autres résultats de l’enquête menée par le ministère de l’Education ont révélé que près de 100.000 élèves de 5 à 7 ans étudiaient dans des classes surchargées, dépassant la limite légale de 30 enfants.

Le Figaro

GB, promotion du Grand Remplacement : une école jugée trop blanche condamnée à une cure de multiculturalisme

Les enfants de l’école de Payhembury, en Angleterre, feront durant deux jours un séjour dans une école de Londres où les trois quarts des écoliers sont issus de minorités ethniques. Dans le but explicite de côtoyer des enfants ‘non-Blancs’.

Les services de l’Ofsted (= inspection académique anglaise) ont en effet estimé que l’école primaire de Payhembury n’était pas assez multiculturelle. En conséquence, il a été demandé aux parents de payer £35 pour financer l’excursion de deux jours.

Dans l’établissement qu’ils vont visiter, Smallberry Green, à l’ouest de Londres, les trois quarts des 410 écoliers sont issus des minorités (et pour 50% d’entre eux, l’anglais n’est pas leur langue maternelle).

« Cette visite doit permettre aux enfants d’avoir une meilleur compréhension de l’Angleterre multiculturelle »

Le Dailymail

Ajout des statistiques de l’Angleterre

En attendant une future refonte du site avec des cartes dynamiques, un nouvel ajout a été apporté aux statistiques de l’Europe : les statistiques de l’Angleterre.

Vous les trouverez ICI.

Immigration : à quoi devrait ressembler l’Europe en 2050

Un rapport publié récemment par le think-tank « Policy Exchange » démontre que 80% de la croissance démographique est aujourd’hui le fait des minorités ethniques en Grande-Bretagne, une tendance qui les amènerait (d’après estimation) à représenter un tiers des Britanniques en 2050. Une évolution à la hausse qui est aussi envisageable pour d’autres pays d’Europe de l’Ouest.

« L’ouest du continent ressemblera de plus en plus aux Etats-Unis avec des grandes métropoles (Paris, Londres, Bruxelles, Amsterdam…) où les minorités pourraient devenir majoritaires à moyen-terme. »

[…] L’Allemagne étant déjà un état multiculturel avec 15,3 millions de personnes d’origine étrangère en 2005, soit 18,5 % de la population totale, ce chiffre va donc progresser de manière conséquente. Il ne serait pas surprenant qu’en 2050, le poids des minorités en Allemagne soit aussi important qu’au Royaume-Uni…

[…] Selon l’Insee (Borrel, Lhommeau, 2010), il y a 11,8 millions personnes d’origine étrangère sur deux générations en France en 2008, soit 19 % de la population [NDLR : considère aussi les européens et ne considère pas les générations suivantes]. Le principal flux entrant en France relevant du domaine du regroupement familial, sauf changement de politique, il est consécutivement voué à se poursuivre à un rythme identique, d’autant plus que la pression démographique dans ses anciennes colonies d’Afrique va s’accentuer dans les décennies à venir, ce qui sous-entend vraisemblablement une augmentation sensible de l’immigration clandestine. Comme le Royaume-Uni et l’Allemagne, la France est donc appelée à devenir un pays avec une part non négligeable de minorités ethniques en 2050, approchant aussi du tiers de la population totale…

[En Espagne], sauf redressement rapide de la situation économique peu probable, l’immigration devrait être limitée dans les prochaines décennies. Cependant, cela n’empêche pas que le caractère multiculturel du pays va se renforcer, étant donné la contribution importante de l’immigration à la natalité du pays (20,4 % de naissances étrangères en 2010).

En Italie, malgré la crise économique, l’immigration continue à un rythme soutenu avec un excédent migratoire de 370 000 personnes en 2012 et va très vraisemblablement se poursuivre du fait d’une très faible fécondité, conduisant à un besoin de main d’œuvre important dans le secteur industriel, qui demeure un point fort de l’économie italienne. Combiné à une contribution croissante à la natalité (13,9 % de naissances étrangères en 2010), le pourcentage des minorités va fortement progresser dans les prochaines décennies, mais essentiellement dans la moitié nord du pays, dont la composition de la population ressemblera beaucoup aux grandes métropoles d’Europe occidentale.

Atlantico

Un britannique sur trois sera issu d’une minorité ethnique en 2050

Le think-tank « Policy Exchange », proche des conservateurs, appelle dans un rapport publié ce mardi la classe politique britannique à prendre conscience de cette nouvelle donne démographique.

[…] Le visage du Royaume-Uni est donc amené à changer radicalement. Ainsi, un quart des enfants de moins de 10 ans appartiennent à une minorité ethnique, quand 95 % des plus de 60 ans appartiennent à la majorité dite blanche. Au cours de la dernière décennie, cette dernière est restée quantitativement la même, alors que le nombre des Britanniques issus de l’immigration a, lui, doublé. Ils tiennent ainsi pour 80 % de la croissance démographie du royaume sur cette même période. L’étude pose également à la question de l’identité nationale. Ces minorités ethniques se disent volontiers britanniques. A contrario, la population blanche préfère, elle, se définir comme anglaise.

Le Figaro