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Ces villes où les jeunes d’origine extra-européenne frôlent les 100%

Si, d’après l’AFDPHE, le taux des naissances dépistées pour la drépanocytose (et donc issues d’au moins un et plus généralement de deux parents d’origine extra-européenne) est d’environ 66% en 2012 en Île de France, alors que des villes comme Paris ou Versailles obtiennent des taux nettement plus faibles, c’est qu’il existe des villes avec des taux nettement supérieurs. Si l’on met ça en parallèle avec le fait que les européens ont tendance à quitter les zones où ils se sentent en minorité, cela finit par se ressentir d’abord sur les proportions des plus jeunes.

C’est le cas, par exemple, de Mantes-la-Jolie, que la démographe Michèle Tribalat cite comme exemple lorsqu’elle nous parle d’immigration. Selon elle en effet, à Mantes, 95% des jeunes seraient d’origine extra-européenne. Dans ce type de villes, le remplacement de population est donc déjà pratiquement terminé.

La démographe Michèle Tribalat décrit, le 27 janvier 2011 lors d’une audition de commission au Sénat, la modification considérable de la population française, en particulier en Seine-Saint-Denis : la part des jeunes d’origine étrangère est ainsi passée, entre 1968 à 2005, de 11% à 18% en France, de 16% à 37% en Ile-de-France, de 19% à 57% en Seine-Saint-Denis, et de 22% à 76% à Clichy-sous-Bois.

Parmi les jeunes immigrés, ceux qui sont d’origine européenne, et qui étaient largement majoritaires jadis, sont désormais très minoritaires, supplantés par les Maghrébins et les Africains.

« Par exemple, à Mantes-la-Jolie, vous avez moins de 5% des jeunes qui sont d’origine européenne« , annonce la démographe.

M. Tribalat note que la mixité sociale tant souhaitée par nos politiques n’existe pas et n’existera sans doute pas à l’avenir. Elle ne croit pas non plus à un ralentissement de l’immigration, qu’elle semble pourtant juger souhaitable, à cause des conventions européennes. Elle mise finalement tout, de manière plus réaliste, sur l’éducation.

AgoraVox